Zircone et radiations

par | 2 Juin 2021 | Actualités, Articles | 0 commentaires

Les détracteurs des implants en zircone l’ont au début accusé de diffuser de la radioactivité. La société Z-System, une des pionnières dans la fabrication d’implants en zircone, a voulu aller au bout de son éthique et a réalisé une étude afin de voir un peu plus clair sur ce sujet.

Exposition aux rayonnements naturels

L’inhalation et l’ingestion de radionucléides naturels (en supposant un mode de vie et des habitudes alimentaires occidentaux) aboutissent en moyenne à une dose d’absorption annuelle d’environ 1,4 mSv.

En outre, nous sommes exposés à un rayonnement externe annuel de 0,7 mSv, résultant d’une composante cosmique de 0,3 mSv et d’une composante terrestre de 0,4 mSv. Globalement, cela donne, par exemple en Allemagne, une dose d’imprégnation annuelle moyenne de 2,1 mSv.

Le radon (RN222) est spontanément présent dans toutes les régions quelle que soit la nature du sol. Sa concentration est plus élevée dans les régions uranifères, notamment granitiques et volcaniques, mais elle n’est pas négligeable même dans les terrains calcaires. La teneur au sol peut dépendre de la circulation des eaux souterraines. En France, selon l’INSRN il « représente le tiers de l’exposition moyenne de la population française aux rayonnements ionisants » ; les régions riches en radon sont la Bretagne, le Massif Central, les Vosges et la Corse

En tenant compte des variabilités individuelles, en particulier l’exposition au Rn-222, la dose effective annuelle pour une personne moyenne en Allemagne sera de l’ordre de 2 à 3 mSv.

Dans le rapport UNSCEAR 2000, une valeur de 2,4 mSv / an de dose efficace est donnée pour des conditions moyennes dans l’hémisphère nord [1].

Dose de radiation pour la zircone ZrO2-TZP

Étude Porstendörfer et al. – Estimation du risque de radiation basée sur des mesures d’activité des implants en oxyde de zirconium [2].

Objectif :

Mesurer la radioactivité spécifique d’implants orthopédiques (rotules de hanches) en zircone par rapport aux implants métalliques de hanches et aux rotules en Al2O3.

Méthode :

L’efficacité biologique du rayonnement A (par rapport au rayonnement ß ou -y) est environ 20 fois supérieure. Le rayonnement A a donc été mesuré à l’aide d’une analyse spectrale y déterminant les radionucléides et leurs fractions de masse.

Résultat :

Les échantillons de ZrO2 (têtes de rotule d’articulation de la hanche, masse/poids d’environ 100 grammes) libèrent en moyenne un débit de dose effective*(He) compris entre 0,13 mSv / an et 0,53 mSv / an (voir Tableau) sont donc inférieurs à la limite de 1 mSv / an recommandée par la CIPR (Commission internationale de protection radiologique).

* Dose effective (He) : La dose effective (unité : Sievert [Sv]) est un indicateur de dose pour le corps entier, mesurant le risque stochastique total de radiation pouvant induire cancer et leucémie chez une personne exposée aux rayonnements ionisants.

La masse (poids) des implants dentaires est d’environ 1 à 2 grammes, ce qui se traduit par une faible activité de rayonnement, avec un débit de dose effective (He) de seulement 1 % environ de la limite recommandée par la CIPR.

L’exposition au rayonnement d’un implant en Zircone ZrO2-TZP est donc environ 100 fois inférieure à la limite.

 

Tableau I

Activités spécifiques des nucléides clés des matières premières (poudre) de ZrO2 et Al2O3

Tableau 1 (tiré de Porstendörfer [2]) : Comparaison de la radioactivité de 5 échantillons de ZrO2 avec Al2O3, taille de l’échantillon par 100 g.

*mSv = milli Sievert

Littérature

1]Nations Unies : Sources, effets et risques des rayonnements ionisants. UNSCEAR 1982, 1988, 1993, 2000 Rapport à l’Asse

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