Microbiote buccal et plaque bactérienne

par | 28 Juil 2021 | Articles | 0 commentaires

L’Utilisation de TRICATIONE en Implantologie - Étude de Cas

 

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Introduction :

Depuis les travaux révolutionnaires de Branemark en 1981 sur l’ostéointégration, l’implantologie dentaire s’est développée de manière exponentielle. Les implants dentaires sont devenus une solution courante pour stabiliser des prothèses amovibles ou pour répondre aux édentements partiels ou totaux. Cependant, la pose d’implants peut être compromise par des facteurs comme le manque de capital osseux ou la faible qualité de l’os. Dans cette optique, de nouveaux produits et techniques, comme le TRICATIONE, sont introduits pour améliorer la stabilité primaire et l’ostéointégration des implants.

Le TRICATIONE et son Processus de Fabrication :

Le TRICATIONE est un complément alimentaire à base de prêle des champs (Equisetum arvense), riche en silice organique soluble et en flavonoïdes. Son procédé de fabrication unique, sans solvant ni haute température, permet de conserver une forte concentration de silice bio-disponible, ce qui contribue à la santé osseuse. De plus, ce produit est enrichi en huile d’avocat bio, magnésium et vitamine D3, offrant une combinaison puissante pour renforcer la formation osseuse et la calcification.

Les Effets Bénéfiques du TRICATIONE :

La silice contenue dans le TRICATIONE joue un rôle crucial dans la formation et la calcification de la matrice osseuse en renforçant la liaison entre le collagène et les protéoglycanes. Des études in vitro ont montré que le TRICATIONE stimule la synthèse du collagène de type I et améliore la différenciation des ostéoblastes, les cellules responsables de la formation osseuse.

Les flavonoïdes présents dans le TRICATIONE, tels que l’isoquercitrine, agissent comme des antioxydants puissants qui protègent le collagène et réduisent l’inflammation osseuse. L’ajout de magnésium et de vitamine D3 contribue également à maintenir des os solides et à stimuler l’ostéoblastogenèse.

Efficacité Clinique :

L’efficacité du TRICATIONE a été démontrée à travers plusieurs études. En implantologie, il favorise la cicatrisation osseuse et la stabilité primaire des implants. Une étude a notamment montré que l’utilisation de TRICATIONE chez des femmes post-ménopausées à haut risque ostéoporotique permet de réduire la résorption osseuse et d’améliorer la construction osseuse.

Étude de Cas en Implantologie :

Dans le cadre d’une étude menée par le Docteur Jean-François Brémont, 37 patients, hommes et femmes, ont bénéficié d’un traitement au TRICATIONE avant et après la pose d’implants. L’objectif était d’évaluer l’effet de ce complément sur l’ostéointégration des implants. Les résultats ont montré une excellente cicatrisation osseuse et gingivale, sans perte d’implant. Le TRICATIONE a permis de réduire les délais de mise en charge des implants tout en maintenant une ostéointégration de qualité.

Conclusion :

L’utilisation du TRICATIONE en implantologie dentaire présente un intérêt majeur pour améliorer la stabilité primaire et la cicatrisation osseuse autour des implants. Son action bénéfique sur l’ostéointégration en fait un allié précieux dans les protocoles de pose d’implants. Il est particulièrement recommandé pour les patients présentant des risques de déminéralisation osseuse ou des troubles de la cicatrisation.

Références :

Cette étude s’appuie sur des travaux scientifiques et des essais cliniques documentés qui ont permis de valider l’efficacité du TRICATIONE en implantologie et dans le cadre de la prévention des troubles osseux.

 

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La plaque bactérienne dans la bouche est la mère de tous les maux. C’est en fait une matière vivante, elle est riche en protéine salivaire, en aliments, et elle contient de nombreux micro-organismes dont les bactéries, les levures, les protozoaires et les virus.

Le microbiote buccal contient environ 10 milliards de bactéries soit 100 fois moins qu’au niveau des intestins. 1mg de plaque bactérienne contient environ 1 million de bactéries. On dit que la plaque bactérienne est organisée en biofilm. Pour pouvoir se constituer en biofilm et adhérer à la surface des dents, les bactéries et les divers micro-organismes constituant la plaque bactérienne sécrètent des biopolymères, principalement des polyosides, des protéines et des acides nucléiques.

Cette matrice fortement hydratée permet la survie des micro-organismes et favorise leur nutrition et leur développement en piégeant les nutriments.

Le biofilm est une structure dynamique qui évolue en fonction des variations des conditions physico-chimiques externes et des métabolismes microbiens. Cela veut dire en fonction de notre alimentation, du PH salivaire, lui-même dépendant de notre métabolisme général. C’est pour cela que même en l’absence de brossage, certaines personnes fabriquent plus ou moins de plaque bactérienne.

La paque bactérienne est attachée à la surface dentaire par l’intermédiaire d’adhésines bactériennes. Cette trame que construisent les bactéries au sein de la plaque a pour objectif de les protéger, y compris des antibiotiques et des antiseptiques. Seule une action mécanique peut venir gêner son développement. Au sein de cette plaque les bactéries produisent des acides qui créent une réaction inflammatoire au niveau du parodonte et déminéralisent les surfaces dentaires. Cela crée de nouvelles niches écologiques aux communautés du biofilm. Le streptocoque mutans jouerait un rôle essentiel dans l’initiation de la lésion carieuse alors que les lactobacilles et les actinomycoses seraient plutôt responsables de l’évolution des lésions. D’autres communautés, dont le porphyromonas gingivalis, le streptococcus mutans ou le prévotella auront une préférence pour les tissus parodontaux.

On a ainsi remarqué que certains biofilms dentaires étaient constitués de micro-organismes ayant de grosses affinités pour le sucre et d’autre en avaient pour le sel, principalement pour les sels de phosphate de calcium contenus dans la salive. Il existe donc des colonies bactériennes capables de produire une calcification au sein de la plaque supra gingivale. L’homogénéisation de la minéralisation du tartre est variable, les zones fortement minéralisées ne possèdent plus de bactéries vivantes alors que les zones faiblement minéralisées continuent leur activité cariogène. En sous gingival on retrouve surtout des bactéries filamenteuses et des bacilles sans réelle organisation.

En ce qui concerne l’épithélium des muqueuses buccales non kératinisées dont les cellules se renouvellent tous les 21 jours, il est lui aussi colonisé par les bactéries de la cavité buccale. Ce renouvellement permanent entraine une chasse spontanée des biofilms installés, grâce à la desquamation et l’effet de la salive. Par contre, au niveau du sillon gingivo dentaire, il y a peu d’effet flux, en conséquence, en l’absence de manœuvre volontaire physique, les bactéries s’accumulent, surtout les anaérobies telles

porphyromonas gingivalis. Dans la plaque bactérienne, des bactéries s’organisent selon une architecture bien précise. Compétition, coopération et antagonisme sont finement régulés par les différents gènes contrôlant les facteurs de virulences et le nombre de bactéries.

La rapidité avec laquelle va se créer une poche parodontale dépend ici aussi du terrain et de la réponse immunitaire. Si la flore buccale est déséquilibrée, c’est-à-dire si elle est en dysbiose, la maladie parodontale s’installera et s’inscrira dans la chronicité. Les mécanismes qui régulent et influencent les proportions de bactéries cariogènes ou parodonto-pathogènes ne sont pas complètement élucidés. Le terrain, l’alimentation, l’environnement mais aussi les relations entre les bactéries et leur système de coopération seraient à étudier.

Par analogie au microbiote intestinal, on parle maintenant de microbiote buccal. Environ 700 espèces bactériennes ont été identifiées dans la cavité buccale chez différents individus, mais chacun de nous à son propre microbiote, une sorte de carte d’identité microbienne compatible avec notre santé. A l’état sain avec une bonne hygiène dentaire, la composition du microbiote reste stable, en équilibre avec son environnement et l’hôte. Mais cet équilibre est fragile en fonction de l’alimentation et de l’hygiène, mais aussi du métabolisme. L’absence de brossage déséquilibre très vite le microbiote et fait apparaitre la dysbiose responsable des caries dentaires ou des maladies parodontales.

En cas de pathologie, ce ne sont pas de nouvelles bactéries qui arrivent mais la proportion de certaines variétés qui évoluent. D’autres études ont montré par exemple, une modification du microbiote buccal en cas de pathologie cardio vasculaire. On a retrouvé des bactéries communes dans les plaques d’athérome, dans la cavité buccale et dans les intestins chez un même individu. Des chercheurs ont pu faire une corrélation entre la composition du microbiote buccal et le taux plasmatiques de cholestérol.

D’autres études ont montré que les pathologies rénales, certains cancers, les maladies métaboliques dont l’obésité ont été associées à des modifications du microbiote salivaire. Des modifications majeures dans la diversité du microbiote buccal ont été aussi observées chez le patient diabétique de type 2. Il a été prouvé que l’hyper glycémie, la dyslipémie ou l’inflammation systémique chronique sont susceptibles de modifier le PH et l’humidité au niveau de la cavité buccale donc modifie la composition bactérienne de la salive et de la plaque dentaire.

Un microbiote buccal sain participe à la digestion des aliments, à la nutrition, prévient l’invasion, la colonisation et la croissance des agents pathogènes, il régule le système cardio vasculaire, il soutient les systèmes de défenses de l’hôte et il fournit un potentiel métabolique en générant de l’énergie, en régulant le métabolisme et en contrôlant le stockage des graisses.

On voit donc que le microbiote buccal peut être modifié en cas de maladie générale et qu’il existe une relation bi directionnelle entre la dysbiose de la cavité buccale et les maladies métaboliques.

Des analyses de grappes de microbiote salivaire ont révélé des types communautaires semblables à ceux de l’intestin et ceux-ci semblent s’associer de manière similaire à des facteurs de types de vie tel que le régime alimentaire.

Les espèces et les sous espèces microbiennes sont spécifiques à la bouche, mais leurs proportions varient considérablement d’une personne à l’autre. Le microbiote individuel est unique et a surement encore de grands mystères à nous dévoiler.

Article rédigé par Catherine Rossi, inspiré des écrits du Dr Martine Bonnaurre-Mallet (bibliographie Dentoscope n°191)