Colostrum et cicatrisation

par | 7 Déc 2023 | Articles | 0 commentaires

COLOSTRUM ET CICATRISATION

 

Le colostrum est un produit de sécrétion des glandes mammaires qui se forme à partir de la dernière période de la grossesse et qui précède la montée de lait.

Il se présente comme un liquide jaune clair hautement calorique et a un contenu important de protéines, qui contient des anticorps, lymphocytes, macrophages et des substances nutritives.

Pour comprendre la réelle fonctionnalité du colostrum, il est nécessaire de connaître les conditions physiologiques néonatales. Le fœtus en tant que tel est totalement dépendant de l’organisme maternel. Immédiatement, après la naissance, le nouveau-né ne possède pas encore son propre système immunitaire et son appareil digestif n’est pas encore efficace. La présence de nombreux composants qui n’ont pas de pouvoir nutritif mais ont une grande importance pour l’action protectrice qu’ils remplissent à l’égard de l’organisme du nouveau-né (immunoglobuline, lysozyme, polyamine qui protègent le nouveau-né des infections et allergies alimentaires) le colostrum est le nutriment immunologique qui représente le prolongement naturel de la protection maternelle dans les premiers jours de la vie extra utérine : le colostrum favorise la modification du pH fécal et de la flore bactérienne intestinale, en protégeant ainsi le nouveau-né d’entérites bactériennes et transfère les anticorps de la mère à l’enfant.

Dans ce cadre on peut comprendre le rôle physiologique et nutritionnel du colostrum, donc la composition particulière et les applications potentielles.

De ce fait nous pourrions donc obtenir des actions de genre divers, que nous pourrions résumer dans le concept d’aide naturelle aux processus physiologiques de réparation de tissus divers : muqueuses digestives, peaux, blessures, ulcères.

Le colostrum employé dans les produits bucco-dentaires ne provient en aucun cas de vaches primipares ou de petits ruminants. Il provient de zones d’élevage d’animaux sains, sélectionnés et contrôlés, dans le respect de la réglementation en vigueur concernant les élevages et la santé animale, par les autorités sanitaires.

Le colostrum utilisé est frais, prélevé dans l’heure de la mise à bat, fractionné et scellé dans des récipients faits d’un matériau qui ne permet pas le passage de substances polluées, immédiatement et rapidement congelé dans le but de le préserver des polluants et altérations.

Activateur de nombreux processus de régénération et de croissance, le colostrum active et améliore les systèmes naturels de défense de l’organisme. Les facteurs de croissances contenus dans le colostrum présentent une action qui vise à protéger l’intégrité des tissus. Au contact avec des structures épithéliales ou de muqueuses endommagées ou blessées il effectue une action de contraste envers les micro-organismes pathogènes en permettant la réparation tissulaire et la reconstruction des épithélia blessés, contaminés ou enflammés. L’action lénitive, anti bactérienne et réépithélialisante exercée par les principes actifs du colostrum sur la peau rend ce précieux élément comme un facteur utile de prévention et de traitement de l’apparition des hémorroïdes, fissures, fistules et des complications qui en découlent.

Substances actives :

1. Facteurs immunitaires : Immunoglobuline (surtout IgG), polypeptides riches en proline (PRP), lactoferrine, cytokines, enzymes, glycoprotéines, inhibiteurs de la trypsine, lysozyme, lymphokines, oligo-polysaccharides et glycoconjugués.

2. Facteurs de croissance : facteurs de croissance épithéliale (EGF), facteurs de croissance du fibroblaste (FGF) facteurs de croissance insulin-like I et II (IGF-I et IGF II) et les facteurs de croissances de transformation (TGF A&B).

3. Autres : soufre, fer, vitamine A, vitamine E, vitamine B12, mais également des traces d’autres vitamines dont la D et la provitamine A (bêta carotène).

Propriétés/actions :

→Amélioration générale de la fonction immunitaire

→Activité antibactérienne et antivirale

→Régulation de la réponse inflammatoire (sclérose en plaques, arthrite rhumatoïde, fibromyalgie)

→Coadjuvant à l’égard des ulcères peptiques (Helicobacter pylori), colites ulcéreuses (E.coli 0157 :H7), syndrome du côlon irritable, maladie de Crohn, diarrhée provenant de virus ou parasites).

→Protection à l’égard des maladies cardio-vasculaires

→Augmentation de la masse maigre et rapide rétablissement après d’intenses périodes d’entrainement

→Hygiène de la cavité orale (possible applications en produits pour l’hygiène dentaires ou gingivaux)

→Coadjuvant pour les diabétiques (augmente leur résistance par rapport aux maladies et peut contribuer à porter les taux de glucose dans le sang à la normale)

→Action anti-cancérigène

→Purification des blessures (application topique)

Le colostrum est employé dans les procédés de réépithélialisation, maintien de l’intégrité et assainissement des peaux et muqueuses endommagées.

Le principal motif de la présence des facteurs de croissance IGF-I et II dans le colostrum est celui de promouvoir le développement rapide des tissus au travers de la stimulation de la synthèse protéique chez les individus à peine nés.

Chez les adultes, les facteurs IGF-I et II ont un rôle très important, du moment où ils sont impliqués dans la prolifération cellulaire ou dans la régulation de la réparation, de la croissance ou de la différenciation tissulaire. Les cytokines ont un rôle fondamental dans les procédés inflammatoires et de résistance aux infections.

La présence et la biodisponibilité de ces composants déterminent l’activité particulière du colostrum dans les procédés de cicatrisation, de guérison des blessures cutanées, de la reformation tissulaire et des angiogenèses

Le procédé de cicatrisation :

Dans les dernières années, on a éclairci le rôle de nombreux facteurs directement impliqués dans le processus de cicatrisation des lésions cutanées. La compréhension de ces facteurs est le préambule pour développer et étudier les stratégies possibles afin d’améliorer et accélérer la cicatrisation des blessures cutanées. La connaissance de la typologie, de l’ordre des cellules et des facteurs qui font partis du processus de cicatrisation des lacérations cutanées sont de nos jours en grandes parties connues ; toutefois, bien que les connaissances scientifiques acquises par études réalisées sur les animaux ou sur l’homme, de nombreux passages de ce parcours complexe n’ont pas encore été découverts et/ou complètement expliqués. Le procédé de guérison d’une blessure cutanée présente trois phases bien distinctes : inflammation, prolifération, maturation.

1 Phase inflammatoire

La phase inflammatoire est caractérisée par une altération de l’homéostasie qui fait suite à une réaction d’activation inflammatoire. Le collagène qui est exposé durant la formation de la blessure active la « cascade » des facteurs impliqués dans la coagulation débutant la phase d’inflammation de la blessure. Une fois que le dommage du tissu cutané s’est réalisé, les membranes cellulaires, endommagées par la formation de l’ulcération, commencent à relâcher de puissants facteurs ayant une action vasoconstrictrice, comme le thromboxane A2 et les prostaglandines 2-alfa. Après une période variable, commence une phase caractérisée par la vasodilatation des capillaires non endommagés par l’ulcération, secondaire au relâchement local d’histamine. Cette vasodilatation capillaire consent aux cellules de l’inflammation de migrer dans le « lit » et dans le tissu autour de l’ulcération. La première réponse cellulaire de la phase inflammatoire est représentée par les plaquettes qui relâchent « epidermal growth factor » (EGF), fibrinogène, histamine, platelet-derived growth factor (PDGF) et la sérotonine. Ces facteurs sont indispensables pour la stabilisation initiale de la blessure étant donné qu’ils activent et garantissent la formation du caillot, qui lui-même fonctionne comme matrice extracellulaire provisoire pour la migration des cellules dans la zone endommagée et de réservoir pour cytokines et facteurs de croissance. De plus, la dégranulation plaquettaire active la cascade du complément, lequel a une puissante action de rappel pour les neutrophiles, qui représentent la deuxième réponse cellulaire. Les neutrophiles sont fondamentaux pour la distribution des bactéries qui ont contaminé l’ulcération. Aux neutrophiles suivent les lymphocytes et les macrophages. En particulier les macrophages qui ont le devoir de sécréter de nombreuses enzymes et cytokines indispensables au procédé de cicatrisation qui représente une phase de passage de la réaction inflammatoire au procédé de reconstruction du tissu cutané (phase de prolifération).

2. Phase de prolifération

Cette phase centrale dans le cadre du parcours qui porte à la guérison d’une ulcération est caractérisée par des processus différents et consécutifs : épithélialisation, angiogenèse, formation du tissu de granulation.

L’épithélialisation est le moment qui débute la réparation de la lésion cutanée, grâce à la migration des kératinocytes. La phase d’angiogenèse est caractérisée par une migration initiale de cellules endothéliales et d’une formation successive de formation de nouveaux capillaires. Les nouveaux capillaires garantissent l’arrivée de facteurs nutritifs à l’intérieur de la blessure et de maintenir actif le tissu de granulation.

La phase de granulation et le dépôt de tissu demandent des facteurs nutritifs transportés par les nouveaux capillaires ; un manque d’angiogenèse entrainera une absence de guérison de la blessure avec une possible chronicisation. Les mécanismes pour modifier et favoriser une angiogenèse plus rapide sont en phase d’étude et ont un potentiel significatif pour améliorer le processus de cicatrisation.

La partie finale de la phase de prolifération est représentée par la formation du tissu de granulation. Dans cette phase les fibroblastes se différencient et commencent à produire des matrices extracellulaires et donc du collagène. Le collagène est déposé à l’intérieur de l’ulcération et à partir de ce moment la blessure entre dans la phase finale de la cicatrisation. Les fibroblastes et la matrice extracellulaire modulent réciproquement leur propre activité. Les premiers relâchent des enzymes protéolytiques dans le but de digérer le tissu non vital, font de la place aux macrophages et aux vaisseaux sanguins à peine formés en déposant une abondante quantité de matrice extracellulaire nouvelle. La seconde en conditionne la capacité de synthèse, en déposant et remodelant le tissu.

Il est connu que de nombreuses cytokines différentes sont impliquées dans la phase de prolifération ; toutefois les steps et le mécanisme de contrôle exact de ces facteurs n’ont pas été complètement éclaircis.

Les cytokines qui semblent impliquées dans cette phase importante du chemin de cicatrisation sont : platelet-derived growth factor (PDGF), insulinlike growth factor (IGF), epidermal growth factor (EGF).

3. Phase de maturation

La phase finale du processus de guérison de l’ulcération cutanée est la soi-disant phase de maturation. La lacération cutanée à ce point va à l’encontre d’une réduction. Le processus entier est un dynamique continuum avec une superposition avec la phase précédente et un persistant remodelage. Le remodelage est lié à une nouvelle synthèse de collagène balancée par le catabolisme de la vieille matrice extracellulaire et à la perte de cellularité du tissu de réparation qui commence avec l’apoptose des cellules endothéliales et se complète avec celle des myofibroblastes et des macrophages. Le dépôt de collagène continu pendant une période prolongée.

Rôle des facteurs de croissance du procédé de cicatrisation :

Comme décrit précédemment, les cytokines, ensemble aux divers facteurs de croissance, ont dans le même temps une action modulatrice des différentes phases du processus de réparation tissulaire, jusqu’à la formation de la cicatrice. Toutefois, seuls quelques-uns de ces facteurs ont été étudiés avec une clarté suffisante et ont été expérimentés sur l’homme.

1. platelet-derived-growth factor

Il PDGF est relâché en grande quantité au niveau de la lésion cutanée par les plaquettes en voie de dégranulation. Les niveaux élevés de ce facteur de croissance semblent être indispensables pour une correcte réparation tissulaire. Les actions principales du PDGF seraient celles de stimuler la prolifération des fibroblastes et de successivement induire le phénotype myofibroblaste, de plus il provoque une modification de la matrice conjonctive en stimulant les fibroblastes à synthétiser les collagénases. Dans certaines études cliniques on a vérifié l’efficacité du PDGF, disponible comme PDGF humain recombinant (rh-PDGF-BB), pour accélérer la guérison des ulcérations de pression au stade 3 et 4. Le PDGF s’est montré également efficace dans l’amélioration de la guérison des ulcérations de pression successivement soumises à la reconstruction par la chirurgie esthétique. Dans l’ensemble les résultats ont été assez encourageants même si l’utilisation clinique de routine reste jusqu’à présent limitée. Son utilisation est approuvée par la FDA pour le traitement des ulcères diabétiques neuropathiques des extrémités étendus au sous-cutané et convenablement vascularisés.

2. epidermal growth factor (EGF)

Ce facteur de croissance a été, ensemble au nerve growth factor (NGF), le premier facteur de croissance isolé. Dans les années 50 Stanley Cohen, lorsqu’il étudiait le NGF avec Rita Levi-Montalcini à l’université de Saint Louis, observa une accélération inattendue du développement de nombreuses cellules quand il injectait in vitro l’extrait salivaire contenant le NGF. Il appela cette protéine epidermal growth factor, car il avait observé que sa principale action était celle de stimuler la prolifération des cellules épithéliales au niveau de la peau et de la cornée. De nos jours, il y a de nombreuses démonstrations sur les animaux quant à l’efficacité de l’utilisation topique de l’EGF pour accélérer la guérison des lésions cutanées et de la cornée. Pour confirmer ces hypothèses scientifiques, une étude clinique randomisée conduite sur 18 personnes âgées ayant des ulcérations au niveau des pieds a démontré que le traitement avec un gel à base de colostrum (et un contenu d’EGF) permet une guérison des ulcérations plus rapide et plus complète.

3. fibrolast growth factor (FGH)

La famille des facteurs de croissance des fibroblastes comprend de nombreux facteurs (environ 22), dont la majeure partie exerce un effet mitogène sur divers types cellulaires. En particulier certains de ces facteurs semblent promouvoir la réépithélialisation et la synthèse du collagène. Il a été en effet démontré que les sous-groupes de l’FGF augmentent leur concentration à l’intérieur d’une blessure cutanée jusqu’à 100 fois de la valeur normale. Toutefois l’action de ces facteurs et la raison d’une aussi haute concentration n’ont pas été encore complètement éclaircies. Dans la littérature, l’utilisation du facteur humain recombinant rhbFGF appliqué topiquement a donné des résultats contrastants.

Dans un récent essai clinique conduit aux États-Unis, le traitement avec le FGF comportait une majeure guérison significative des ulcérations de pression par rapport aux autres types de traitements. Il est important de souligner comment la réponse clinique a semblé être en relation avec l’augmentation des niveaux des autres facteurs de croissance (PDGF, EGF, TGF) ce qui prouve que l’implication de ces facteurs est complexe et synergique.

4. insulin-like factor (IGF)

Les deux isoformes de l’IGF (IGF-1 et IGF-2) sont de puissants stimulateurs de la prolifération des divers types cellulaires. L’IGF qui d’habitude est présent dans la couche basale de l’épiderme et dans les fibroblastes, résulte absente dans les ulcérations diabétiques.

L’hypothèse est que l’expression réduite de ces facteurs de croissance et de leurs récepteurs puisse porter à une altération du processus qui régule la guérison des blessures cutanées. Hypothèse confirmée, dans l’étude observationnelle « il Sirente » (vieillissement et longévité dans la zone montagneuse du Sirente), les sujets qui présentaient une ulcération de pression avaient une concentration de l’IGF-I libre et du récepteur BP-3 (IGFBP-3) notablement inférieure par rapport aux sujets sans lésions cutanées.

Indications cliniques du colostrum:

Pour usage externe dans le traitement des hémorroïdes, fissures, inflammations et états phlogistiques, escarres, brûlures ; pour usage interne dans le cas de reflux gastrique, hernie hiatale, acidité, ulcère, pour les propriétés antibactériennes/antivirales, régulateur du pH gastrique, protectrice et réépithélialisante et cicatrisation des muqueuses buccales. »

Alain JOURDAN

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